L’île Maurice, ses récifs et ses merveilles

Coraux Ile-Maurice

La faune sous-marine des lagons de l’île Maurice est exceptionnelle et se caractérise par son équilibre, du plus petit butineur au gros prédateur, tous se sont donné rendez-vous dans les massifs coralliens encore préservés. L’océan, regorge d’espèces diversifiées et étonnantes. On peut observer des poulpes, des poissons multicolores tropicaux, des coraux flamboyants, des nudibranches, etc … Derrière la barrière de corail, c’est le grand large et les grands fonds, mais qui abritent aussi une faune marine exceptionnelle, véritable paradis pour les plongeurs.

Les coraux des récifs et des lagons

À Maurice, c’est 160 km de récifs coralliens qui entourent l’île et la protègent contre les vagues de l’océan. Le lagon est donc tranquille, ce qui permet les baignades agréables dans les eaux turquoise. 

Quel que ce soit le type de récif, la vie commence par le corail, et donc les êtres vivants qui le construisent qui sont les polypes coralliens. Socle du récif, le corail se construit inlassablement au gré des pontes nocturnes des milliards de polypes de récifs, dont les larves viennent se poser sur un substrat dur pour former petit à petit le corail. C’est un processus très lent et il faut 10 ans environ à une colonie de polypes pour former une petite branche de corail. D’autres formes de polypes contribuent à la création du récif : les gorgones, les éponges ou encore les anémones.  

Maurice, qui recense plus de 160 des 800 espèces de coraux identifiées à travers le monde, aurait perdu plus de la moitié de son patrimoine par le blanchissement, causé principalement par le réchauffement climatique et la pollution .

Le blanchissement des coraux, est un phénomène de dépérissement des coraux, qui se traduit par une décoloration de l’animal et du récif, en raison de la perte de pigmentation des algues. Ce phénomène, qui semble en augmentation régulière, peut conduire à la mort du corail sur de vastes surfaces.

Sur ces récifs, on y trouve, le Corail Branchu, nourriture pour certains, habitat ou nurserie pour d’autres, c’est un magnifique premier maillon de la vie du récif et du lagon, d’où l’importance de le respecter et de le protéger. 

La création de la réserve naturelle marine et plus généralement l’ensemble des actions entreprises ces dernières années commencent à porter leur fruit, mais il reste beaucoup à faire pour préserver la richesse et la beauté des lagons.

Les poissons des récifs et des lagons

Ce sont les habitants les plus remarquables et remarqués du lagon, tant par leurs formes et leurs couleurs variées. Plus de 1200 espèces de poissons évoluent dans les lagons et sur les tombants des récifs. Il est impossible ici d’en dresser une liste exhaustive, mais en voici néanmoins les principales familles et représentants, pour lesquels il vous suffira de mettre la tête sous l’eau avec un masque pour pouvoir les observer.

Le sergent-major ou Abudefduf sexfasciatus, surnommé le poisson Adidas par les Mauriciens, est celui que l’on voit le plus souvent en baignade sur la plage ou en bateau, il est très curieux et pas farouche. Il fréquente les récifs peu profonds riches en coraux durs, hydraires et coraux mous ainsi que les platiers, les lagons et la partie supérieure des pentes externes. Le sergent-major à queue en ciseaux se nourrit de zooplancton et d’algues benthiques.

Le Poisson-Perroquet ou Scaridae, c’est une vaste famille de poissons de taille assez significative qui se caractérise par une mâchoire en bec, et des couleurs vives et changeantes en fonction de leur maturité. Il vit et se nourrit la journée, et se repose la nuit à l’abri du récif, sous un rocher ou dans une épave, où il évolue jusqu’à 20 mètres de profondeur environ. Il joue un rôle important dans le développement du récif en participant notamment à la création de sable calcaire et à la consolidation de la barrière corallienne. C’est d’ailleurs lui qui est responsable du sable blanc sur les plages. Et oui ! Ce très bel animal participe à 85% à la formation des plages tropicales grâce à ses déjections de corail moulu qui se transforment en sable blanc.

Le Poisson-clown de Maurice ou Amphiprion chrysogaster, est un poisson clown endémique de l’île Maurice. Il est noir au-dessus et orange en dessous avec 3 bandes blanches. On peut le distinguer du poisson-clown à trois bandes par le liseré blanc qui fait le tour de sa nageoire caudale.
Sous-famille des Demoiselles et bien connus maintenant grâce au Film « Le monde de Némo », on compte plus d’une vingtaine d’espèces, dont celle de Maurice très répandue. Il vit en interaction avec les anémones, l’un et l’autre se protégeant mutuellement, et il se nourrit essentiellement de plancton.

Le Poisson-Papillon ou Chaetodontidae, fait parti des plus colorés des récifs. Il vit en solitaire ou en couple dans les lagons et sur les tombants jusqu’à 20 mètres de fond environ. On compte plus de 110 espèces de Chaetodon, comme les papillons-cochers ou les papillons-ratons laveurs. Poisson diurne, il se nourrit de polypes coraliens, d’algues, d’anémones ou de petits invertébrés.

La Rascasse volante ou poisson lion, ou encore le Laffe comme disent les Mauriciens, se caractérise par des nageoires longues, des appendices au-dessus des yeux, des lambeaux cutanés sous la bouche et une coloration en rayures très vive et variable d’une population à l’autre. C’est un poisson venimeux. Le venin est conduit dans les épines creuses des nageoires dorsales, pelviennes et pectorales. Ce poison est mortel pour les petits animaux et provoque de vives douleurs chez l’Homme. Espèce solitaire, vivant rarement en groupes, la rascasse est un carnivore fréquentant les récifs, jusqu’à 55 m de profondeur.  

La liste pourrait être encore beaucoup plus longue : poissons-Demoiselles, poissons-coffres, poissons-pierres, balistes, chirurgiens, labres, mulets, murènes, mérous, barbiers, poissons-lézards, poissons-ballons, diodons, poissons-scorpions, poissons-anges, poissons-éperviers, gobies, ou encore le si caractéristique zancle, la faune marine du récif corallien et des lagons est abondante et variée.

Mollusques, oursins et crustacées

Impossible là encore d’en dresser une liste exhaustive, mais certains de ces représentants sont bien connus des Mauriciens.

Les concombres ou chenilles de mer, même s’ils ne sont pas très beaux avec leur corps mou et cylindrique, n’en sont pas moins très utiles au récif et au lagon puisqu’ils se nourrissent en filtrant l’eau et nettoient le sable. 

Les oursins comptent de nombreuses espèces, et ils sont très reconnaissables avec leurs aiguilles. Ils peuvent être toxiques, mais d’autres sont comestibles et très appréciés par certains, sauf quand notre pied atterrit dessus ! Heureusement ça ne m’est pas arrivé !

Comptant plus de 1800 espèces au total, les étoiles de mer sont très variées et on peut en trouver à toutes les profondeurs et de toutes les tailles, comme l’imposante Acanthaster Planci qui peut atteindre 80 cm de diamètre.

Les crustacés, du petit bernard l’ermite, aux crevettes, crabes, langoustes, homards ou cigales de mer pour ne citer que l’essentiel. Certains sont facilement observables, d’autres sont beaucoup plus discrets.

Les habitants du grand large

En pleine mer, la faune marine abrite de nombreuses espèces de poissons et mammifères marins, pour certains très gros. Les baleines à bosse viennent chaque année dans les eaux mauriciennes. Les tortues marines, dauphins, raies, barracudas, thons, espadons, daurades ou autres marlins, pour ne citer que les principaux, sillonnent aussi les côtes et le large de l’île. 

On retrouve deux espèces de tortues de mer, la tortue verte et la tortue imbriquée. La première est la seule espèce qui vient pondre sur les côtes mauriciennes. Elle choisit en général des plages où on retrouve des veloutiers, des arbustes qui poussent en bord de plage, dans l’Est en particulier. Avec une population en déclin, elle est aujourd’hui considérée comme étant une espèce en danger et est sur la liste rouge de l’Union internationale pour la conservation de la nature.

Quant à la tortue imbriquée, considérée comme étant en danger critique sur la même liste, elle s’approche assez rarement de la plage, mais on la retrouve dans les eaux autour de l’île, surtout les jeunes tortues. En effet, les adultes se dirigent plutôt vers les îles proches de l’équateur pour se reproduire. Le régime alimentaire de la tortue imbriquée consiste en coraux mous, éponges, crustacés et certains mollusques.

Les cachalots restent sur les côtes toute l’année, ce sont des “résidents”. Ils vivent par groupes de 10 à 20, femelles et mâles confondu. Ils peuvent atteindre jusqu’à 18 mètres de long étant adulte et ont une durée de vie de 60 à 70 ans. Ils peuvent aussi plonger à 2000 mètres de profondeur et peuvent même rester plus d’une heure sous l’eau.

Les baleines à bosse quant à elles viennent sur les côtes seulement trois mois dans l’année, essentiellement vers juillet, août et septembre. D’abord en juillet, les femelles viennent accoucher des petits et ensuite vers août, septembre, elles se mettent en groupe avec les mâles souvent pour se reproduire. Elles peuvent mesurer jusqu’à 15 mètres de long étant adulte et ont une durée de vie d’au moins 50 ans. Elles vivent en groupe de 2-3 individus seulement.

On retrouve aussi deux espèces de dauphins, on peut d’ailleurs nager avec eux près du Morne grâce à une excursion en bateau. Le dauphin “long bec” qui vit en grands groupes de 10 à 100 individus, ne peut être vu que le matin, lorsqu’il joue ou se repose. L’après-midi, il part chasser en haute mer pour se nourrir. Et le dauphin “souffleur”, le plus connu des types de dauphins, et aussi le moins farouche vis-à-vis de l’homme, vit en petit groupe et se laisse facilement approcher.

Une biodiversité et une faune marine remarquable

La biodiversité et la faune marine sont exceptionnelles et constituent un trésor qu’il faut absolument préserver. De nombreuses actions ont été mises en place ces dernières années afin de protéger cet environnement remarquable, mais le travail reste encore important. 

Toutes ces couleurs et ce paradis marin m’inspire pour mes peintures, je les immortalise sur mes tableaux pour rendre hommage à cette nature tropicale, exotique et toutes ses richesses.

Si vous êtes intéressé(e) ou tout simplement curieux(se), vous pouvez retrouver mes peintures originales ainsi que leurs reproductions encadrées et sur objets sur ma boutique en ligne.

J’espère que cet article vous a plu, n’hésitez pas à laisser un petit commentaire ! Et si vous souhaitez en savoir encore d’avantage sur l’île Maurice, je vous prépare encore d’autres articles ! 

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